Rencontre avec les grands gagnants des Micros d’Or 2021

Après une année d’absence, les Micros d’Or étaient de retour. Ce concours a récompensé les meilleurs reportages audiovisuels de l’année 2021 et notamment le meilleur reportage réalisé par des étudiants. Romane, Anne-Elise, Barnabé, Arthur et Bruno, étudiants à l’IEJ Paris ont eu la chance de remporter le prix avec leur reportage sur Robert Fermanian, l'un des plus vieux licenciés de France et ancien joueur du Red Star.

Après une année d’absence, les Micros d’Or étaient de retour. Ce concours a récompensé les meilleurs reportages audiovisuels de l’année 2021 et notamment le meilleur reportage réalisé par des étudiants. Romane, Anne-Elise, Barnabé, Arthur et Bruno, étudiants à l’IEJ Paris ont eu la chance de remporter le prix avec leur reportage sur Robert Fermanian, l'un des plus vieux licenciés de France et ancien joueur du Red Star.

Vous étudiez tous les cinq à l’IEJ Paris en 4e année de sport. Vous avez donc la passion du journalisme et du sport en commun, mais qu’est-ce qui vous a donné envie de participer aux Micros d’Or ? 

Notre professeur de JRI, Arnaud Romera, nous a parlé de ce concours pendant un cours. On a été tous les cinq très motivés et puis surtout, on était complémentaires, on avait chacun nos qualités et nos compétences. C’était une bonne porte d’entrée dans la cour des grands, l’occasion de pouvoir quitter l’école avec un beau reportage à présenter aux entreprises. Avant, on ne connaissait pas cette compétition, mais le fait d’en parler en cours nous a permis de découvrir quelque chose de nouveau. On a commencé à s’y intéresser en regardant l’organisation, les anciennes vidéos et les conditions de participation. On a essayé de trouver des sujets qui pouvaient être intéressants et surtout émouvants. On a rapidement pensé à Robert Fermanian.  

Vous avez donc fait un reportage sur Robert Fermanian, mais qu’est-ce que vous vouliez raconter dans cette vidéo ? 

On est tombés sur un personnage extrêmement touchant en la personne de Robert. Il avait beaucoup de choses à raconter, autant sur le football de l’époque que sur le contexte avec lequel il a dû vivre. Il a perdu son frère dans une embuscade en Algérie, il a toujours vécu pour le football et on a voulu mettre en avant tout ça, mais de façon générale, car sa vie est très dense ! On a mis en avant les obstacles qu’il a dû traverses, mais aussi les moments de bonheur qu’il a vécu. En écoutant son histoire, on a tout de suite remis les pieds sur terre et on a énormément grandi. 

Vous envoyez le reportage le 15 novembre et vous serez appelés le 10 décembre pour vous rendre à Morzine, là où se déroulera la remise des prix. Qu’avez-vous ressenti ?  

On a été extrêmement surpris ! On s’inquiétait en plus, car pendant plus d’un mois, on avait aucune nouvelle des Micros d’Or et on s’est tous dit que c’était fichu, qu’on n’avait pas été sélectionnés. Alors cet appel, nous a tous surpris. C’était incroyable et inattendu ! Suite à cet appel, on a commencé à s’organiser pour que certains d’entre nous puissent s’y rendre. Quand Barnabé, Arthur et Romane ont pris le train direction Morzine, on avait aucune idée de ce qu’il nous attendait. On savait juste qu’on était sélectionnés pour avoir le prix, mais pas qu’on était les gagnants ! 

Le mercredi soir, c’est le jour J, le jour de la remise des diplômes. Comment avez-vous réagi face à l’annonce des gagnants ? 

C’est Romane qui a été appelée la première sur scène. On se demandait pourquoi elle était appelée seule ! Quand on a compris qu’on avait gagné, certains d’entre nous étaient surpris mais d’autres s’y attendaient un peu. Deux d’entre nous n’ont pas pu venir sur place, à cause du travail, mais lorsqu’on a reçu la photo des trois qui étaient sur place avec le trophée, ça a été la surprise, on était tellement contents. On était tellement fiers de nous, car nous étions là, nous avions gagné et tout ça par le biais du travail et rien d’autre. 

J’imagine que cette aventure vous a beaucoup marqué, mais qu’est-ce qui vous a le plus plu et le plus marqué ?  

Ce qui a été le plus marquant, ça a été la rencontre avec Robert. Sa belle histoire nous a marqués. Cet homme avait tellement de choses à nous apprendre, à nous raconter. On se souvient de ce deuxième jour de rencontre avec Robert, lorsqu’on s’est rendu chez lui et sa femme. Ils nous ont tout de suite mis à l’aise et on a pu découvrir toute la vie de Robert notamment en pouvant regarder des photos. Et l’autre chose qui nous a plu, c’est le fait de vivre une expérience comme celle-ci. C’était la première fois que l’on tournait un reportage aussi long. Il y avait un fil conducteur à suivre, un humain à gérer, à diriger, c’était nouveau pour nous. On a pu créer un reportage de A à Z, c’est-à-dire trouver l’idée, élaborer un plan de mise en place du tournage et surtout le travail ensemble. 

Qu’est-ce que vous retenez de cette rencontre avec Robert ? 

On retient de Robert une personne profondément gentille, attachante et très dynamique. À 82 ans, on aimerait être comme lui. Ça donne de l’espoir, car être aussi en forme à cet âge-là, c’est rare et incroyable. Robert a été super positif et très accueillant avec nous, et ça dès le premier jour. Lui et sa femme se sont totalement dévoilés et ça été un lien de confiance fort qui s’est créé entre nous. On retient aussi qu’on peut être très fort au football, parce qu’il l’est encore aujourd’hui, mais être constamment rattrapé par la guerre. Le premier mot qui nous vient à l’esprit quand je pense à Robert, c’est le mot tendresse. 

Qu’espérez-vous pour l’avenir ? 

On a tous cette envie de réussir et de trouver du travail à la fin de nos études. Les Micros d’Or nous ont énormément appris et on se dit pourquoi pas faire d’autres concours, dans d’autres catégories. Cette expérience nous a tous enrichit et apporté de nouvelles connaissances, de nouvelles valeurs. Ce genre d’expériences pousse à aller de l’avant, à aller au-devant des autres et surtout à se démener pour arriver à ce qu’on souhaite et ce sera peut-être le cas pour trouver un job.